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L’homologie, l’anatomie comparée et la théorie de l’évolution

Dernière mise à jour : 16 janv. 2023

Par Sinalseli Tshibwabwa Ph. D.


Depuis 1859, les évolutionnistes utilisent les ressemblances homologues (c’est-à-dire les ressemblances qui concernent les organes ou les structures semblables, modifiées pour servir à des fins totalement dissemblables) comme les preuves les plus convaincantes de l’évolution. En effet, la similitude est frappante quand on considère les membres antérieurs de Vertébrés : l’aile de la chauve-souris, le bras humain, l’aile d’oiseau et la patte antérieure du marsouin. Au vu de ces structures, y a-t-il eu évolution au sein des Vertébrés tel que le soutiennent les évolutionnistes?


Les résultats de récents travaux en Biologie ont complètement démoli l’interprétation évolutionniste de l’homologie.


Deux principaux types d’arguments permettent de rejeter les preuves évolutionnistes tirées de l’anatomie comparée :


A.- Arguments génétiques :

Les preuves évolutionnistes tirées de l’anatomie comparée seraient valides si les structures homologues étaient déterminées par des gènes homologues. Or, ce n’est pas le cas. Elles sont plutôt déterminées par des gènes totalement différents d’une espèce à l’autre (Mayr, E., 1974; Hadorn, E., 1961; De Beer, G., 1971; Hardy, A., 1965). De nombreux exemples sont donnés :

  1. chez la mouche Drosophila melanogaster, quatorze des dix-sept mutations de la couleur des yeux induites par rayons X affectent aussi la forme des organes sexuels ;

  2. chez la souris domestique, les gènes de la couleur de la peau ont également un effet sur la taille du corps ;

  3. chez le poulet domestique, la mutation du gène qui contrôle le développement normal des ailes entraîne des effets très néfastes sur de nombreuses autres structures : les ailes, les duvets et les reins ne se développent pas, les doigts sont soudés (syndactylie) et les poumons et les sacs aériens ne se forment pas, etc.

Chaque gène contrôle donc plusieurs structures, on dit qu’il a une action multiple (pléiotropie). En conclusion, les structures homologues sont déterminées par des systèmes génétiques non homologues. Par conséquent, on ne peut pas, en ce qui les concerne, parler de parenté et de descendance d’un ancêtre commun.

B.- Arguments embryologiques :


L’interprétation évolutionniste serait encore renforcée si les recherches en embryologie avaient pu montrer que les structures homologues suivaient des modes de développement embryologique homologues. Il n’en est pas ainsi. Les tentatives faites pour trouver des fondements embryologiques à l’homologie ont été un cuisant échec pour les évolutionnistes (Cfr l’article de sir Gavin De Beer, embryologiste britannique et ancien directeur du British Museum of Natural History, intitulé « l’homologie, un problème non résolu »).


Les structures homologues chez les Vertébrés (Poissons, Amphibiens, Reptiles, Oiseaux et Mammifères) sont réalisées par des modes de développement embryologique très différents. Les événements précoces de la première subdivision de l’œuf jusqu’au stade blastula, puis gastrula ne sont pas identiques dans les différentes classes des Vertébrés. En outre, après la gastrulation, les sites de cellules d’où dérivent les structures homologues sont également différents. De Beer donne les exemples suivants : le tube digestif est considéré comme un organe homologue chez les Vertébrés. Et pourtant, il se forme à partir des sites totalement distincts :

  • chez les requins, le tube digestif est formé à partir de la voûte de la cavité intestinale embryonnaire ;

  • chez les lamproies, à partir du plancher de la cavité intestinale embryonnaire ;

  • chez les grenouilles, de la voûte et du plancher de la cavité intestinale embryonnaire ;

  • chez les oiseaux et les reptiles de la strate inférieure et du disque embryonnaire (blastoderme).

Il en est de même de l’apparente homologie des membres antérieurs des Vertébrés. Les études embryologiques montrent qu’ils se forment à partir de différents segments du corps chez les différentes espèces :

  • chez le triton, les avant-bras se forment à partir des segments 2, 3, 4 et 5 du tronc;

  • chez le lézard, à partir des segments 6, 7, 8 et 9 ;

  • chez l’Homme à partir des segments 13, 14, 15, 16, 17 et 18.

Les reins sont également considérés comme des organes homologues chez les Vertébrés. Mais, ils sont engendrés à partir des organes totalement différents :

  • chez les Poissons et les Amphibiens, le rein se forme à partir d’un organe embryonnaire appelé mésonéphros;

  • chez les Reptiles et les Mammifères, le mésonéphros dégénère complètement et le rein se forme à partir d’une masse sphérique de tissu mésodermique, le métanéphros, tissu totalement indépendant du mésonéphros.

L’interprétation évolutionniste de l’homologie est encore moins plausible quand on examine le modèle pentadactyle (modèle à 5 doigts) des membres des Vertébrés. Les membres antérieurs sont construits sur ce modèle. Les évolutionnistes l’attribuent au fait que ces Vertébrés descendent d’un ancêtre commun. Mais, les membres postérieurs de tous les Vertébrés terrestres se conforment aussi au même modèle pentadactyle, ils sont semblables aux membres antérieurs dans la structure de leurs os et dans le détail de leur développement embryologique. Pourtant, aucun évolutionniste n’affirme que les membres postérieurs aient évolué à partir des membres antérieurs ou que les uns et les autres aient évolué à partir d’un ancêtre commun (Denton, 1985). Cependant, la similitude est étonnante entre membre antérieur et membre postérieur chez les Vertébrés terrestres : l’humérus du bras correspond au fémur de la jambe, le radius et le cubitus du bras correspondent au tibia et au péroné dans la jambe ; la main et le pied ont chacun 5 doigts, le pouce dans la main et le gros orteil dans le pied ont chacun deux petits os.


Plusieurs questions se posent à ce sujet :

  1. En terme d’évolution, les membres antérieurs et postérieurs ont dû apparaître indépendamment (les premiers sont supposés avoir évolué à partir des nageoires pectorales du poisson, les seconds à partir des nageoires pelviennes). Pourquoi aucune théorie de la descendance d’un ancêtre commun n’est-elle en mesure d’expliquer ce cas ?

  2. Comment expliquer l’origine indépendante de structures si totalement similaires en termes d’accumulation aléatoire de petites mutations favorables ?

  3. Pourquoi la forme adulte des membres antérieurs et postérieurs n’est-elle pas identique chez les espèces des Vertébrés ?

Il est aujourd’hui clair que le progrès des connaissances en biologie sur la génétique et l’embryogenèse des structures homologues a des conséquences désastreuses pour la théorie de l’évolution car la ressemblance homologue est la véritable raison d’être de la théorie darwinienne. Et comme l’a fait remarquer Michael Denton (op. cit.), en l’absence du phénomène de l’homologie – modification, à différentes fins, de structures semblables-, le besoin d’une théorie de la descendance (d’un ancêtre commun) avec modifications serait loin de s’imposer ».


Références :

De Beer, G., 1971.-Homlogy, : An unresolved Problem. Oxford University Press, London. Denton, M., 1992.- Évolution : Une théorie en crise. Flammarion, Paris. Hadorn, E., 1961.- Development Genetics and Lethal Factors. Methuen and Co, London Hardy, A., 1965.- The Living Stream. Collins, London Mayr, E., 1974.- Populations, Espèces et Évolution. Hermann, Paris

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