Par Sinaseli TSHIBWABWA. Ph.D.

Pendant plus ou moins 200 ans, le monde a été imprégné d’évolutionnisme. Les scientifiques évolutionnistes nous ont habitués à interpréter les faits biologiques, paléontologiques, géologiques, physiques, astronomiques, sociologiques sous la lunette grossissante d’un monde en perpétuelle transformation ou évolution. La théorie évolutionniste suppose que les êtres vivants et l’univers entier sont le résultat d’une évolution lente, graduelle, au hasard (donc aveugle), par la sélection naturelle. Ces dernières années, de nombreux scientifiques ont réexaminé les faits soutenant cette théorie. Ils ont pu mettre en évidence des incohérences, des contradictions, des canulars et autres magouilles qui, dans d’autres disciplines scientifiques, auraient provoqué l’abandon pur et simple de la théorie sinon la moquerie des partisans de la théorie. Mais, ce n’est pas le cas. C’est plutôt ceux qui font la critique objective et qui veulent que l’on sorte des sentiers de l’évolution pour ouvrir de nouveaux horizons à la science qui subissent des attaques de la part des évolutionnistes, des campagnes de dénigrement de la part de leurs homologues. Le présent article se veut une autre lecture des fossiles. Nous parlent-ils d’évolution ou témoignent-ils des mondes perdus ?
Les fossiles sont des faits biologiques. On les rencontre sur tous les continents, dans des diverses couches géologiques. Ces dernières sont classées selon les méthodes géo-paléontologiques (Cfr. Tableau ci-dessous). Les fossiles sont représentés dans tous les groupes animaux et végétaux. De nombreuses espèces fossiles ont complètement disparu (ex.. les Goniatites, les Ammonites, les Bélemnites, les Trilobites). D’autres par contre, obstinées, sont encore représentées dans la nature actuelle et sont qualifiées de ” fossiles vivants ” (ex. les Oursins et Etoiles de mer, les Nautiles, les Vers marins, les Mollusques gastéropodes, les Scorpions, les Araignées, etc.).
Tableau des temps géologiques
(Adapté d’après Kulp, Holmes et Cahen, 1960 et Moret, 1967

Etant donné leur très grand nombre, ces représentants des mondes perdus devraient nous fournir des formes de transition entre les classes, les familles, les genres ou entre les espèces disparues et les espèces encore en vie actuellement. Mais, hélas, ils sont restés muets. Cette absence de formes de transition (ou chaînons manquants) ne peut que confirmer l’impression que les espèces fossiles n’ont pas dérivé les unes des autres par filiation, elles sont plutôt des espèces différentes les unes des autres. Cette impression est renforcée par l’existence des fossiles dits vivants, grande énigme pour la communauté des évolutionnistes. Jean Flori et Henri Rasolofomasoandro (1974) ont regroupé les fossiles vivants en 3 principales catégories :
la première catégorie comprend les fossiles vivants qui, connus sans interruption dans les couches géologiques de l’ère Secondaire ou Tertiaire, existent encore actuellement, identiques à eux–mêmes ;
la deuxième catégorie comprend les fossiles vivants qui, retrouvés dans les terrains archaïques du Précambrien ou du Primaire, disparaissent dans une ou plusieurs couches géologiques pour réapparaître de nos jours, sans avoir ” évolué ” ;
la troisième catégorie est constituée de fossiles vivants qui, considérés comme ” chaînons intermédiaires possibles“, ont été retrouvés récemment, inchangés.
Dans chacune de ces catégories, on peut citer de milliers d’espèces : les éponges, les vers marins, les scorpions, les oursins, les lamproies, les raies, les requins qui sont connus depuis le Dévonien (il y a 400 millions d’années !).
Le Tuatara (reptile ressemblant à un gros lézard) est rencontré fréquemment dans les couches géologiques du Jurassique (il y a 190 millions d’années !), il vit encore actuellement en Nouvelle-Zélande ! Cette situation n’est pas propre au règne animal. Le règne végétal est aussi champion des fossiles vivants permanents. Les algues bleues existent sans avoir subi le moindre changement dans toutes les couches géologiques, du Précambrien au Quaternaire ! Elles n’ont subi aucune modification depuis un milliard d’années ! Le phénomène d’évolution ne les a pas touchées ! Le Metasequoia, arbre porté disparu depuis le Miocène (il y a 20 millions d’années !) est encore présent en Chine. Pourquoi ne trouve-t-on pas leurs fossiles dans les couches géologiques épaisses et étendues ?
Certains fossiles vivants font figure des revenants. Le Cœlacanthe appartient à un groupe que l’on croyait éteint depuis la fin du Crétacé (il y a 90 millions d’années). En 1938, un spécimen vivant de cette espèce a été péché au large des côtes de l’Afrique du Sud. En 1952, un deuxième exemplaire a été péché au large de Madagascar. Aujourd’hui, on possède plus d’une dizaine d’exemplaires de Cœlacanthe ! Pourquoi le Cœlacanthe n’a-t-il pas évolué ? Pourquoi est-il absent des couches géologiques pendant si longtemps pour réapparaître de nos jours ?
Le Lepidocaris est un crustacé primitif que l’on trouve dans les couches géologiques du Dévonien. On le disait éteint depuis plus de 300 millions d’années ! Un spécimen vivant de cette espèce a été péché en 1953 près de Long Island.
Le Hutchinsoniella macrocantha et le Derocheilocaris typicus sont deux crustacés microscopiques primitifs, ils ont été découverts dans les fonds sableux de la Nouvelle-Angleterre. Des Crinoïdes et autres crustacés proches des Trilobites, tous répandus au Cambrien et inconnus après le Primaire, ont été découverts en 1957, vivants dans le golfe du Mexique.
Les évolutionnistes ont longtemps espéré trouver des espèces intermédiaires parmi ces milliers de fossiles. Malheureusement, les intermédiaires n’existent pas dans les archives des fossiles ! Même s’ils existaient, ils ne constitueraient nullement une preuve de l’évolution. De telles formes ayant des caractères intermédiaires entre deux groupes existent bien dans la nature actuelle. Selon la théorie de l’évolution, ces ” intermédiaires ” devraient se rencontrer dans les couches géologiques-témoins du passé, tandis que la nature présente, évoluée, ne devrait pas en posséder. Les cas suivants sont plus significatifs.
Neopilina galathae, une espèce de Mollusque segmenté, était considéré comme une forme transitoire conduisant aux Céphalopodes (tel que la seiche). On la croyait éteinte depuis 280 millions d’années. Voilà qu’en 1952, on en récolta par 3500 m de fond au large des côtes du Mexique.
L’Amphioxus est considéré comme une forme intermédiaire possible entre les Invertébrés et les Poissons. Il n’a pas de squelette mais est pourvu d’une ébauche de colonne vertébrale, d’où son caractère intermédiaire. S’il avait été découvert fossile, on l’aurait certainement classé entre les Invertébrés et les Poissons. ” Mais l’Amphioxus n’est pas connu fossile “. C’est donc bien une situation inverse de celle exigée par l’évolution : absence de ” chaînon intermédiaire ” dans le passé, présence de celui-ci dans la nature actuelle. Comment expliquer cette incohérence ?
Comme on vient de le voir, les fossiles témoignent de la grande diversité des mondes perdus, ils témoignent que, suite à des changements brusques de conditions de vie dans l’environnement de jadis, ces espèces ont disparu à jamais. Il y a eu donc une grande perte de la biodiversité. L’existence même de ces fossiles pose un autre problème à la théorie de l’évolution. Comment ont-ils été si bien conservés jusqu’à nous ? En effet, dans la nature actuelle, les animaux et les végétaux morts sont dévorés et complètement détruits par la chaîne des décomposeurs (champignons, bactéries et autres saprophytes). Leurs chances de fossiliser sont quasi nulles. Les organismes connus par leurs fossiles doivent avoir été enfouis, suite à une catastrophe, dans les couches géologiques où on les retrouve. A l’abri des décomposeurs dans ces couches, ils ont fossilisé en gardant leurs formes par lesquelles nous les connaissons aujourd’hui. Ils ne témoignent pas d’une parenté commune (ou d’une quelconque filiation) mais plutôt, comme signalé ci-dessus, de l’existence d’une biodiversité très riche que notre monde a perdue. Les formes dites fossiles vivants n’apportent pas non plus des preuves à la théorie de l’évolution. On ne peut pas comprendre que certaines déclarées éteintes depuis des millions d’années, soient retrouvées encore vivantes actuellement sans avoir connu aucune évolution. N’ont-elles pas, elles aussi, subi l’action des facteurs évolutifs que l’on suppose comme pour toutes les autres espèces ? Les évolutionnistes trouvent normale une théorie qui s’accommode des situations diamétralement opposées ! Y a-t-il variation ? C’est la preuve de l’évolution. Y a-t-il permanence ? C’est l’exception qui confirme la règle !
La ressemblance des formes n’est pas nécessairement signe de parenté commune ou d’évolution.
Référence
Denton, M. – 1986. Evolution. Théorie en crise ? Flori, J. et Rasolofomasoandro, H., 1974.- Evolution ou création ? France Moret, L., 1934.- Manuel de Paléontologie animale. Paris. Moret, L., 1943.- Manuel de Paléontologie végétale. Paris. Moret, L., 1964.- Précis de géologie. Paris. Simpson, G.G., 1952.- The meaning of evolution, New Haven. Sol Tax (eds) : The evolution of life. 1960 Chicago.
















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