par Julien Perreault, B.Sc.
Le magazine Québec Sceptique (no. 60) a fait paraitre un article dans lequel on présente 10 “preuves incontournables” de l’évolution. Ces “preuves” constituent majoritairement un discours complètement dépassé par la science.
Voici une réponse précise à chacun des 10 points présentés dans l’article du Québec sceptique :
Le présent texte démontre que l’argumentation évolutionniste exploite des :
1) Phénomènes isolés : une mutation qui handicape partiellement une bactérie mais lui permet de combattre un antibiotique, un fragment de fossile difficile à classifier ;
2) Phénomènes partiellement rapportés et interprétés très subjectivement : les fossiles de l’Archéoptéryx et Basilosaurus, la “convergence” des adaptations marines ;
3) Fraudes et problèmes de mise à jour : l’argument embryologique (fraude), la similarité du génome singe-homme (mise à jour) ;
4) Confusions terminologiques : classifier des différences de tailles, couleurs et de formes comme des exemples d’évolution (cheval, sélection domestique, etc …).
1 – Fossiles ordonnés
Affirmation : Des couches géologiques plus profondes aux plus récentes, les caractéristiques anatomiques d’un même groupe d’animaux varient légèrement de façon graduelle. La taille du cheval, par exemple, s’est accrue de celle d’un petit chien (Hyracotherium : 30 cm) à celle du cheval actuel (150 cm), en 45 millions d’années. Le nombre d’orteils touchant terre est passé de quatre à un seul aujourd’hui. L’évolution progressive des chevaux est un exemple parmi des centaines d’autres.
Réponse :
Le gradualisme prévu dans le registre fossile constitue la principale prédiction de la théorie évolutionniste. Pourtant, depuis Darwin jusqu’à aujourd’hui, jamais a-t-on pu constater une trace fossile de l’apparition lente et graduelle des formes de vie. Darwin affirmait que le manque d’exemples de transition évolutive dans le registre fossile s’expliquait par le nombre encore trop peu élevé de fossiles répertoriés. Aujourd’hui, la règle d’or du registre fossile qui s’est imposée suite aux millions de fossiles répertoriés depuis Darwin est l’apparition soudaine et abrupte des formes de vies ce qui est complètement à l’opposé de la prédiction évolutionniste.
En bref, nous n’avons pas à chercher très loin pour constater que la lente transformation graduelle des formes de vies n’existe pas, ni dans la réalité du monde vivant, ni dans la réalité du monde fossile.
Le registre fossile comporte une caractéristique flagrante et généralisée : les formes de vie apparaissent soudainement (les graphiques de droite) dans la séquence des fossiles et disparaissent soudainement. Il n’existe pas de séries de fossile montrant la lente acquisition des caractéristiques morphologiques nécessaires au vol, par exemple (graphique imaginé par les évolutionniste, à gauche dans le schéma).
Stephen J. Gould, évolutionniste et fameux paléontologue déclare :
« L’extrême rareté des formes de transition est le secret de fabrique de la paléontologie… L’historique de la plupart des espèces fossiles comprend deux caractéristiques allant à l’encontre du gradualisme :
1. La fixité. La plupart des espèces ne démontrent aucun changement de direction tout au long de leur durée sur terre. Dans le registre fossile, leur apparence est à peu près la même à leur disparition; les changements morphologiques sont habituellement limités et sans direction.
2. L’apparition soudaine. Peu importe la zone locale, les espèces n’apparaissent pas graduellement, à la suite de la transformation constante de leurs ancêtres; elles apparaissent plutôt tout d’un coup et « complètement formées » S.J. Gould; Natural History 86:14 (1977)
« Évolution » du cheval»
Recopié depuis 100 ans de manuel en manuel, l’argument de l’évolution du cheval est l’une des plus vieilles icônes évolutionnistes. C’est en 1879 que Thomas Huxley publia le schéma d’une séquence graduelle de formes de « chevaux » dans l’American Journal of Science. Depuis, ce schéma a été utilisé par tout manuel, pamphlet ou programme faisant la promotion de l’évolution. Les faits suivants démontrent la grande faiblesse de cet argument :
Il n’y a aucun endroit sur Terre où l’on retrouve une séquence de fossile de chevaux. Les différents fragments de fossiles ont plutôt été trouvés sur des continents différents. De plus, le fossile de cheval considéré le plus ancien a été trouvé très près de la surface plutôt que dans des strates inférieures, dites « vieilles » ;
Quant aux différences au niveau du nombre d’orteils, encore une fois, il y a des cas documentés de chevaux vivants aujourd’hui avec 2 orteils additionnels.
2 – Chaînons présents
Affirmation : Les fossiles intermédiaires existent. Un des exemples les plus connus : l’Archeopteryx – dont dents, griffes et queue sont clairement reptiliennes – pouvait voler avec les ailes plumées d’un oiseau. Un autre chaînon « manquant » prédit et retrouvé : le Basilosaurus, muni de quatre petites pattes inutiles pour la marche comme pour la nage ; il fait le lien entre les baleines actuelles qui n’ont pas de pattes arrière et leurs ancêtres terrestres à quatre pattes.
Réponse :
Est-ce que l’Archéoptéryx est vraiment une forme intermédiaire entre les reptiles et les oiseaux ? Même s’il n’y a pas de consensus parmi les évolutionnistes, ce fossile est tout de même la mascotte officielle de la propagande évolutionniste. Ceci est suffisant pour démontrer la rareté et la pauvreté des exemples de transitions évolutives.
Ensuite, il est capital de rappeler que l’apparition dans la séquence des fossiles de tous les invertébrés complexes (escargot, palourde, méduse, éponges, ver, brachiopode, trilobites, etc.) est soudaine et abrupte. En d’autres mots, ces formes de vie apparaissent complètement formées et sans aucun ancêtre potentiel dans les strates avoisinantes ni même dans tout le registre fossile. Ce constat est aussi vrai relativement à tous les genres majeurs de poissons.
La polémique entourant l’Archéoptéryx est alors futile puisqu’il s’agit d’un fossile parmi des millions d’autres qui indiquent une conclusion à l’opposé de l’évolutionnisme. De surcroît, l’Archéoptéryx représente simplement une espèce d’oiseau disparue qui ne correspond pas exactement aux critères modernes qui définissent un oiseau (à cause de la présence de dents et de griffes). De plus, il existe trois autres créatures volantes dans la Nature : les insectes volants, les reptiles volants (maintenant éteints) et les mammifères volants (chauve-souris). C’est donc dire que l’évolution aurait causé les multiples adaptations nécessaires au vol chez quatre types de créatures terrestres et aucun fossile des centaines d’espèces intermédiaires n’a été laissé pour aucune de ces quatre prodigieuses évolutions ?
L’argumentation entourant l’espèce fossile Basilosaurus nous renseigne surtout sur la façon tordue avec laquelle les évolutionnistes interprètent des pacotilles. Basilosaurus, qui était de toute évidence une espèce marine à part entière, n’avait pas de pattes contrairement aux allégations évolutionnistes. On identifie sur les fossiles de Basilosaurus des petits membres postérieurs (voir l’image ci-dessus) qui selon les hypothèses les plus crédibles auraient servi lors de la reproduction.
3 – Embryons similaires
Affirmation : Les embryons de vertébrés (morue, poulet, humain) sont très semblables au début, mais divergent lentement à mesure qu’ils se développent, pour être de forme très différente à la naissance. Leur développement, par exemple, passe tous trois par des fentes brachiales, parfaitement inutiles pour les poulets et les humains, mais qui témoignent d’un ancêtre commun qui avait des branchies.
Réponse :
L’argument embryologique date de l’époque de Darwin et constitue la plus grande supercherie de l’histoire de l’évolution. Contrairement à certaines fraudes telles que le crâne de l’Homme de Piltdown (admise après 40 ans de propagande), les dessins d’embryons de vertébrés publiés par celui que l’on a considéré comme le père de l’écologie ont été recopiés pendant 120 ans avant d’être admis officiellement comme frauduleux. Suite à cette admission, beaucoup d’ouvrages évolutionnistes continuent d’utiliser intégralement la fraude de Haeckel comme preuve éclatante. Par exemple le livre Le miroir du monde (2000) de Cyrille Barrette, professeur de biologie.
Même si les embryologistes de l’époque de Haeckel avaient déjà détecté la supercherie flagrante de ces esquisses, c’est seulement en 1998 que la version française de la revue Scientific American déclarait les dessins d’embryons de Haeckel comme frauduleux :
« Haeckel a donné une vision fausse du développement embryonnaire, mais sa supercherie va plus loin. Ses dessins contiennent tant d’erreurs qu’il ne s’était certainement pas contenté de reproduire de vrais embryons. » Michael Richardson « Une fraude en embryologie » Pour la Science, no. 247, (mai 1998)
M. Richardson est professeur d’anatomie et de biologie du développement à la faculté de Médecine de l’Hôpital Saint-George.
Certains évolutionnistes se défendent en affirmant que Haeckel a simplement « exagéré » la ressemblance des embryons. Il est vrai qu’à l’étape de l’embryogenèse où la colonne vertébrale se développe, on peut remarquer une similitude entre les embryons de divers vertébrés. Si l’évolution avait une quelconque valeur prédictive, on remarquerait de grandes ressemblances entre les embryons dans les stades précoces du développement embryonnaire, bien avant que la colonne vertébrale se développe. Or, ce n’est pas du tout le cas de figure qui est observé dans la réalité.
En 1987, Richard Elinson rapportait que les grenouilles, les poules et les souris « sont radicalement différentes dans des caractéristiques fondamentales telles que la taille de l’œuf, les mécanismes de fertilisation, les modes de divisions et les mouvements de gastrulation ».
William Ballard (1976) a écrit que c’est « seulement par des tournures sémantiques et une sélection subjective de l’évidence et en faisant plier les faits de la nature que l’on peut s’obstiner à dire que les stades de divisions cellulaires et de la gastrulation des Vertébrés sont plus ressemblants que leurs adultes ».
Et finalement, Stephen Jay Gould déclarait en mars 2000 : « Nous avons le droit, je pense d’être aussi surpris qu’embarrassés par ce siècle de recyclage insensé qui a mené à la persistance de ces esquisses [les embryons dessinés par Haeckel] en grand nombre, si ce n’est pas en majorité, dans les manuels scolaires modernes »
_____________________ Sources :
Elinson, R. P. change in Develpmental Patterns : Embryos of Amphibians with Large Eggs. In Development as an Evolutionary Process, ed. R. A. Raff and E. C. Raff, Vol 8, pp 1-21. Ballard, William w., « Problems of gastrulation: real and verbal » BioScience 26 (1976) pp. 36-39. Stephen Jay Gould, « Abscheulich! Atrocious!» Natural History (Mars 2000) pp. 42-49.
4 – Anatomies homologues
Affirmation : L’anatomie des mammifères est très semblable : le bras humain et la nageoire de la baleine sont tous deux formés de 30 os et 17 articulations, dont une seule est mobile chez la baleine. Ils ont reçu d’ancêtres communs le même héritage squelettique. Toutefois, pour faire une rame de la nageoire de la baleine, l’évolution a dû figer 16 des 17 articulations du bras.
Réponse :
L’anatomie comparée est une discipline très subjective, car elle fait intervenir la notion de « ressemblance ». Cette dernière n’est pas aisément quantifiable et mesurable. Mais ceci ne constitue que le plus petit problème de l’argumentation évolutionniste …
Si la présence de structures dites homologues chez différentes espèces est expliquée par l’existence passée d’un ancêtre commun ayant transmis la structure en question (héritage génétique), nous devrions alors constater que cette structure se développe à partir des mêmes groupements de gènes. Or, ce n’est pas le cas.
Elles sont souvent déterminées par des gènes totalement différents d’une espèce à l’autre (Mayr, E., 1974; Hadorn, E., 1961; De Beer, G., 1971; Hardy, A., 1965). Puisque la transmission des caractères se fait strictement par la transmission des gènes, le constat des structures « homologues » codées par des gènes différents impliquent nécessairement une origine distincte des structures, contrairement à une origine commune (l’ancêtre commun).
L’interprétation évolutionniste serait encore renforcée si les recherches en embryologie avaient pu démontrer que les structures homologues suivaient des modes de développement embryologique homologues. Or, les structures homologues chez les vertébrés (Poissons, Amphibiens, Reptiles, Oiseaux et Mammifères) sont réalisées par des modes de développement embryologiques très différents.
En outre, après la gastrulation, les sites de cellules d’où dérivent les structures homologues sont également différents. De Beer donne l’exemple suivant : le tube digestif est considéré comme un organe homologue chez les vertébrés. Et pourtant, il se forme à partir de sites totalement distincts.
Source : L’homologie, l’anatomie comparée et la théorie de l’évolution. Par Sinalseli Tshibwabwa Ph. D.
5 – Caractères convergents
Affirmation : Des espèces qui ont le même mode de vie possèdent les mêmes adaptations, malgré qu’elles puissent provenir d’ancêtres très différents. Par exemple, le requin, l’ichtyosaure et le dauphin ont adopté une forme extérieure très semblable pour pouvoir se déplacer rapidement dans l’eau. Pourtant, ils sont issus d’ancêtres très différents : poissons, reptiles, mammifères. La sélection naturelle les a fait converger vers des caractéristiques adaptatives similaires.
Réponse :
Ensuite, ce n’est pas du tout à l’avantage de la théorie de l’évolution que des adaptations similaires (ici marines) soient apparues dans des lignées différentes (reptile, poisson, mammifère), de façon indépendante. C’est donc dire que le miracle ce serait produit 3 fois plutôt qu’une.
Ensuite, la cause d’adaptations similaires chez des espèces radicalement différentes peut tout aussi bien être expliquée d’un point de vue créationniste : puisque les formes de vie et leurs adaptations respectives émanent du même créateur, il serait justifié de constater une certaine récurrence dans le monde vivant. Le même concepteur a résolu certaines situations (ex ; la vie marine) avec les mêmes solutions optimales.
L’évolutionniste, de son côté, doit admettre qu’un processus aveugle de corruption de l’information génétique (les mutations) a fait “pousser”, chez un mammifère terrestre, des nageaoires au lieu des pattes et que celui-ci a eu la bonne idée de ramper jusqu’à l’eau. Un autre jour, le même genre de miracle s’est produit pour un reptile, ainsi de suite.
6 – Gènes semblables
Affirmation : Tous les êtres vivants (érables, huîtres, éléphants, humains) ont le même type de code génétique ; ils portent tous les mêmes acides nucléiques ADN et ARN, et les mêmes protéines composées des mêmes acides aminés. Par exemple, notre génome serait à 98 % similaire à celui des chimpanzés, incluant de nombreuses séquences de pseudogènes identiques qui n’ont pas de fonction, mais font partie de l’héritage génétique d’ancêtres communs aux deux espèces.
Réponse :
Il est vrai que l’ADN de tout être vivant, des bactéries à l’Homme, est « écrit » avec le même langage génétique. Nous pourrions avancer que ce fait est à l’appui de la création en formulant la proposition suivante : le code génétique est universel dans le monde vivant parce que toutes les formes de vies ont été créées par le même créateur. Ceci serait une preuve insatisfaisante et l’argument évolutionniste l’est autant puisqu’il se base sur un raisonnement tout aussi faible. Les évolutionnistes ne semblent pas du tout gênés par ce type d’argumentation très légère.
De plus, l’affirmation selon laquelle il y a seulement 2 % de différence entre l’ADN humain et celui des chimpanzés repose sur de vieilles études, à l’époque où le séquençage des génomes n’avait pas débuté.
Depuis presque 30 ans, les chercheurs ont assumé que l’ADN des humains et des chimpanzés étaient identiques à environ 98.5 %. Maintenant, un regard plus profond a révélé des différences précédemment inconnues dans des régions équivalentes de l’ADN. Ensemble, ces insertions et délétions suggèrent que ces génomes ne sont pas aussi similaires que les chercheurs l’ont pensé. (Science Now, Octobre 2002)
Ensuite, rappelons que le nombre de différences morphologiques entre le singe et l’Homme est substantiel. Du point de vue évolutionniste, il en découle que des dizaines d’espèces intermédiaires auraient existé, ce qui n’est pas le cas. Tous les supposé fossiles singe-homme se sont avérés soit frauduleux ou soit reclassifiés comme espèce cousine de l’homme (Néandertal et autres).
À cet effet, M.-P. Schützenberger (Mathématicien, informatique théorique, médecin, généticien) note les faits suivants dans une entrevue accordée au magazine La recherche (1996) :
Gradualistes ou saltationistes [théorie des sauts brusques de l’évolution] sont tout à fait incapables de donner une explication convaincante de l’émergence quasi simultanée des nombreux systèmes biologiques qui distinguent l’homme des singes supérieurs : la bipédie avec les modifications concomitantes du bassin et sans doute du cervelet, une main beaucoup plus habile, avec d’empreintes digitales qui lui confèrent un tact beaucoup plus fin; les modifications du pharynx permettant la phonation, la modification du système nerveux central notamment au niveau des lobes temporaux, permettant une reconnaissance fine de la parole. Ces appareils sont du point de vue de l’embryogenèse complètement différents les uns des autres.
De souris à l'homme, sans changement ?
Le séquençage des génomes de plusieurs mammifères a révélé d’autres faits invalidant l’évolution. Par exemple :
Il y a 481 segments de plus de 200 paires de bases qui sont conservés de façon absolue (identiques à 100%, aucune insertion ni délétion) entre les régions orthologues du génome humain, du rat et de la souris. Presque tous ces segments sont aussi conservés chez les génomes du poulet et du chien.
Ceci est inconsistant avec la théorie de l’évolution, car plus il y a de distance temporelle entre l’apparition de deux espèces (comme l’humain avec le rat, la souris, le poulet, etc.), plus les gènes qui codent pour des fonctions similaires ont eu le temps de subir des mutations, positives ou neutres.
L’explication évolutionniste qui a été proposée veut que ces régions codent des fonctions vitales de l’organisme. C’est donc dire que les variations génétiques se produisant sur ces régions seraient fatales donc non transmises à des descendants. Ceci expliquerait la conservation intégrale de ces gènes chez plusieurs espèces durant des millions d’années.
Or, cette explication n’est pas valable. Voici ce que des recherches récentes ont révélé à ce sujet :
Afin de trouver quelle est la fonction de certaines de ces régions non-codantes hautement conservées chez les mammifères, l’équipe de Edward Rubin (du Lawrence Berkeley National Laboratory de Californie) ont procédé à la suppression de deux immenses régions d’ADN « junk » chez la souris qui contiennent 1 000 séquences hautement conservées qui se trouvent chez la souris et l’humain.
Les chercheurs s’attendaient à ce que la souris présente des problèmes multiples résultant des suppressions.
Cependant, ces souris étaient pratiquement indiscernables des souris normales pour toutes les caractéristiques mesurées incluant la croissance, les fonctions métaboliques, l’espérance de vie et le développement global.
En d’autres mots, ces régions de l’ADN hautement conservées sont tout sauf vitales.
La conclusion qui en découle est que l’apparition des différents mammifères ne s’est pas faite à des moments très distants tel que la théorie de l’évolution le suppose. Il est beaucoup plus logique d’affirmer que ces différentes espèces sont apparues « récemment » et au même moment (scénario créationniste). Si cette dernière hypothèse est vraie, on s’attendrait à ce que des régions de l’ADN non vitales soient presque identiques, étant donné le peu de temps laisser entre l’apparition de la souris et celle de l’humain pour que des mutations aient affecté ces régions. Or, c’est très exactement ce qui est observé.
______________ Sources : « Les failles du darwinisme » La recherche (Janvier 1996) « Jumbled DNA Separates Chimps and Humans » ScienceNOW (21 octobre 2002) « Life goes on without ‘vital’ DNA » NewScientist (Juin 2004) Bejerano et al., “Ultraconserved Elements in the Human Genome,” Science, Vol 304, Issue 5675, 1321-1325, (28 mai 2004)
7 – Sélection active
Affirmation : On peut constater la sélection naturelle en action aujourd’hui en observant des bactéries qui deviennent résistantes à nos antibiotiques. Ces bactéries mutent constamment et rapidement. La très grande majorité est tuée par les antibiotiques. Une mutation providentielle permet parfois à certaines d’entre elles de survivre et de se multiplier, et elles deviennent alors résistantes aux antibiotiques utilisés.
Réponse :
Cet exemple « d’évolution en action » est le plus cité actuellement dans la littérature évolutionniste. Il s’agit d’une réalité (ce qui est rarissime dans le discours évolutionniste) et, de surcroit, il est bel et bien question de mutations génétiques (dans de rares cas), de sélection naturelle et de survie.
Particularité des bactéries
Ce phénomène explique la majorité des cas de résistance à l’antibiotique chez une espèce qui autrefois était décimée par l’antibiotique. Le transfert de plasmide est quasi exclusif aux bactéries, il ne peut aucunement expliquer l’origine de formes de vie plus complexes que les bactéries. Ensuite, il ne s’agit nullement d’une « nouvelle innovation biologique », c’est plutôt l’importation d’une fonction de résistance qui existait chez une autre espèce. Cette fonction n’est pas apparue par mutations génétiques cumulatives générant un tout nouveau gène, ce qui est pourtant le fondement du mécanisme de l’évolution.
Résistance suite à une mutation : oui cela existe
La conséquence d’une mutation génétique est la corruption de l’intégrité de l’information génétique d’un organisme. C’est très exactement le même effet que produirait la suppression ou l’ajout aléatoire de caractères dans la page d’un livre. L’effet pourrait être neutre, dans le meilleur des cas. Il est impossible que ce procédé aveugle engendre une nouvelle page dans le livre, écrite dans la langue du livre, et ce, en respectant les règles grammaticales et constituant du même coup une suite logique à l’histoire du livre, à l’endroit exact de l’insertion de la page. Pourtant, c’est très exactement ce que les évolutionnistes avancent pour expliquer l’origine de tous les gènes produisant tous les caractères du vivant : cerveau, œil, nageoire, ailes, écailles, système de reproduction, etc … Des innovations dépassant les technologies humaines équivalentes !
Les bactéries peuvent devenir résistantes lorsqu’une mutation génétique cause une légère déformation d’une enzyme qui est ciblée par l’antibiotique. Il faut que la déformation soit suffisante pour empêcher l’antibiotique de se lier à l’enzyme, mais pas assez sévère pour empêcher l’enzyme d’accomplir sa tâche vitale pour la bactérie.
La bactérie qui subit ce genre de mutation devient résistante et transmet ce caractère à ses descendants. La nouvelle espèce émergente n’a aucun gène additionnel ni aucune fonction cellulaire nouvelle. Pire encore, elle est « handicapée » étant donné qu’une de ces enzymes vitales est défectueuse. Mais le résultat est tout de même que cette bactérie survit et les bactéries non mutantes meurent.
Les changements subits vont dans le sens opposé de l’évolution (perte de fonctionnalité au lieu d’un gain). Les phénotypes produisant la résistance aux antibiotiques sont tous étudiés et largement documentés. Dans tous les cas les microbiologistes ont confirmé que la résistance est causée par une déformation de l’enzyme ciblée par l’antibiotique.
8 – Sélection domestique
Affirmation : Nous avons nous-mêmes procédé, avec grand succès depuis 10 000 ans, à la sélection artificielle de loups pour les transformer en de multiples races de chiens de compagnie, comme nous l’avons fait pour notre plus grand profit avec la vache laitière et les céréales. Les espèces peuvent évoluer ; elles ne sont pas immuables.
Réponse :
Cet « argument » exploite la très large étendue du mot « évolution ». Il est vrai qu’une grande diversité existe au sein des espèces. Probablement qu’une espèce originale de la famille des équidés a divergé pour donner naissance aux trois sous-espèces que constituent les chevaux, les ânes et les zèbres. Ceci ne représente nullement une évolution au sens de l’apparition de nouveaux caractères biologiques.
Nous avons mentionné précédemment qu’au sein d’une même espèce, celle des chevaux par exemple, il existe des différences de taille importante : le plus petit, 43 cm, alors que le plus grand mesurait plus de 2 mètres. Une différence de taille, de forme et de couleur ou longueur de poils n’est nullement pertinente du point de vue des origines. Si l’évolution ne représente que des changements de taille et de forme, alors cette théorie est inutile lorsque l’on cherche à expliquer l’origine des vertèbres, des yeux, des pattes, des ailes, etc …
9 – Biogéographie révélatrice
Affirmation : Les différentes espèces ont une forte tendance à se grouper de façon géographique, tels kangourous et koalas en Australie, et lémurs à Madagascar. De plus, il n’y a aucun ours en Afrique, ni aucun loup en Australie. Ces surprenantes répartitions s’expliquent facilement par le rassemblement naturel des descendants d’un ancêtre dans une région donnée, isolée par une barrière infranchissable comme un océan.
Réponse :
La répartition géographique des espèces s’explique d’une seule façon soit la migration passée d’une espèce dans la région géographique en question et sa possibilité d’y vivre. Aucune des deux théories des origines ne se trouve confortée par cette simple réflexion. Si des ours se trouvaient en Afrique, les évolutionnistes n’auraient nullement avoué qu’il s’agit d’une réfutation à leur théorie et auraient tôt fait de trouver une raison et une explication à ce phénomène. Ce type de raisonnement que l’on colle sur les données à postériori ne vaut rien en terme d’argumentation.
10 – Dérives continentales
Affirmation : Certains fossiles (Cynognatus, Mesosaurus) n’apparaissent que dans certaines bandes terrestres de l’Amérique du Sud et de l’Afrique, dont la continuité observée implique que ces continents étaient autrefois soudés ensemble. Elles attestent de la lente dérive des continents sur plusieurs centaines de millions d’années. Cette dérive continentale de quelques centimètres par an ne peut s’être produite en si peu que 10 000 ans.
Réponse :
De nos jours, aucun géologue ne conteste que les reliefs terrestres se soient formés par l’effet d’évènements catastrophiques. La géologie est revenue depuis les années 1980 à une approche catastrophique et abandonne de plus en plus l’idée des formations graduelles. Créationnistes et évolutionnistes croient tous que ces deux continents étaient autrefois joints. Les créationnistes avancent qu’une catastrophe de grande envergure a causé la séparation et la dérive rapide de ces continents. Cette dérive s’est ensuite ralentie et stabilisée.
Catastrophes d’envergures en direct
Nous connaissons aussi des strates de sédiments qui s’étendent sur des centaines de km traversant parfois plus d’un continent. Les caractéristiques de telles strates sont uniformes sur toute la longueur et parfois contiennent les mêmes fossiles d’un bout à l’autre. Ces faits témoignent que la couche de sédiments en question est le résultat d’un unique évènement catastrophique qui s’est produit sur un cours laps de temps (sinon les animaux morts auraient pourries bien avant d’être fossilisés.)
On trouve de tels exemples dans le Grand Canyon. Le dépôt calcaire Redwall Limestone contient un vaste cimetière de fossiles qui s’étend sur 290 kilomètres (180 miles).
Dans cette couche de sédiments de 2 mètres de largeur, on trouve des milliards de nautiloids fossilisés (du groupe des mollusques). Ce cimetière de fossiles s’étend du nord de l’Arizona au sud Nevada couvrant 30 000 kilomètres carrés (10 500 miles carrés).
Ce phénomène s’explique par une catastrophe unique, de grande envergure et s’étant produit sur une courte période. Les raisons sont les suivantes :
1- la couche de sédiments est mince et continue, elle ne peut donc pas résulter de plusieurs mouvements de sédiments répartis dans le temps (c’est-à-dire, éloignés par des millions d’années) ;
2- l’uniformité de l’écosystème fossilisé qu’elle contient témoigne que les nautiloids n’ont pas eu le temps de migrer ailleurs avant d’avoir été tous capturés par le mouvement de sédiments qui les a fossilisés.
Ce ne sont là que deux exemples très documentés parmi une grande multitude de cas observés qui penchent en faveur d’une formation rapide des reliefs terrestres, et ce, par des évènements catastrophiques.
Conclusion
Il est fort étonnant que le Québec sceptique qualifie ces pseudo-preuves “d’incontournables”. Il s’agit plutôt de :
1) Faits isolés : une mutation sur une bactérie, un fragment de fossile difficile à classifier ;
2) Phénomènes partiellement rapportés et interprétés très subjectivement : les fossiles de l’Archéoptéryx et Basilosorus, la “convergence” des adaptations marines.
3) Fraudes et problèmes de mise à jour : l’argument embryologique (fraude), la similarité du génome singe-homme (mise à jour) ;
4) Confusion terminologique : classifier des différences de tailles, couleurs et de formes comme des exemples d’évolution (cheval, sélection domestique, etc …).
Comments