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La théorie de l’évolution en déclin

Dernière mise à jour : 11 janv. 2023

Une réponse à M. Guillaume LECOINTRE du Muséum national d’histoire naturelle, Paris Par Julien Perreault, B.Sc.

Muséum national d'histoire naturelle
Muséum national d'histoire naturelle

La théorie de l’évolution est en déclin. La montée de la théorie créationniste s’accentue avec l’avancement de la science, notamment par la mise à jour des systèmes biologiques complexes et par l’étude de l’information qu’ils contiennent.


La vielle philosophie darwinienne qui visait à détruire l’idée d’un créateur n’a jamais rien produit : tant les fossiles que la biologie ne cessent d’aller dans le sens inverse depuis un siècle. Est-ce étonnant que les arguments servis par les évolutionnistes soient encore les vieux trucs du temps de Darwin ?


Les évolutionnistes n’ont pas évolué au même rythme que la science. La découverte du code génétique qui se trouve dans les cellules humaines aussi bien que dans la bactérie la moins complexe qui soit démontre bien l’ampleur du changement de direction que la science demande : l’idée qu’il y ait des formes de vie simples qui auraient donné naissance à d’autres formes de vie plus complexes est exclue ; aucune forme de vie simple n’existe à la surface du globe.


L’idée de gradualisme dans le registre fossile est encore moins bien étayée qu’au temps de Darwin ; certains évolutionnistes adhèrent maintenant à une nouvelle théorie qui stipule très gratuitement que l’évolution se fait si vite entre deux espèces qu’aucun fossile transitionnel n’est laissé ! Alors que les évolutionnistes inventent des hypothèses non vérifiables, les créationnistes constatent que le registre fossile témoigne directement d’une création (apparition soudaine et simultanée des groupes d’animaux) dont la prédiction centrale est bien la discontinuité du registre fossile pourtant admise dans la communauté paléontologique. (voir : Les fossiles appuient-ils la théorie de la création ?)


Un débat acharné


C’est dans ce contexte que prend place un débat de plus en plus acharné et agressif même. Les évolutionnistes, désespérés, s’autoproclament les seuls vrais scientifiques ou les seuls rationnels et toute option autre que l’évolution est automatiquement religieuse, fanatique, stupide.


M. Guillaume LECOINTRE (Muséum national d’histoire naturelle, Paris) a publié un texte qui attaque spécifiquement le livre de Jonathan WELLS, Icons of Evolution. M. Wells est un biologiste compétent qui a fait un merveilleux travail de synthèse en ce qui concerne la propagande évolutionniste. Il réfute dix « arguments » de l’évolution de façon très factuelle. Le texte qui suit constitue une réponse à la critique que M. Lecointre a formulée à l’endroit du travail de M. Wells.


Une réponse à PREMIERE POSTFACE A L’ATTENTION DES ENSEIGNANTS


M. Lecointre commence par le commentaire suivant : Nous avons là une nouvelle stratégie d’attaque anti-évolutionniste, illustrée de manière exemplaire par le livre de J. Wells intitulé «Les icônes de l’évolution», abondamment présenté et commenté sur la toile, et dont le style arrogant est typique des mouvements religieux anti-évolutionnistes américains.


Tout d’abord, il n’est pas question de « stratégie », ni de religion mais de dénoncer ce qui est faux, mensonger, et ce qui constitue de la mauvaise représentation. Pour ce qui est du style « arrogant », je suis plutôt étonné après avoir moi-même profondément analysé le livre de M. Wells et l’avoir trouvé particulièrement respectueux. Je n’ai rien lu qui porte atteinte à l’intelligence ou à l’intégrité des scientifiques évolutionnistes (pratique pourtant très courantes chez les évolutionnistes envers les scientifiques créationnistes).


Lecointre : Il (Wells) évite de mentionner que les scientifiques eux-mêmes ont souvent déjà réglé l’affaire, omet les articles importants de clarification.


M. Wells énumère dans son ouvrage (pour chaque fausse représentation qu’il traite) le nombre de livres de référence en biologie qui affichent toujours, en l’an 2000, dans la section sur les origines, les fausses représentations et fraudes qui servent à convaincre les étudiants. L’affaire n’est pas réglée …


1

Les origines de la vie : Pourquoi les manuels affirment-ils que l’expérience de 1953 d’Urey-Miller montre comment les constituants de la vie ont pu apparaître sur Terre, alors qu’on sait aujourd’hui que les conditions de la Terre primitive étaient différentes de celles de l’expérience, et que l’origine de la vie reste un mystère ?


Lecointre : C’est un problème de mise à jour des manuels. Les origines des constituants chimiques du vivant ne sont pas plus un mystère aujourd’hui qu’hier. D’autres modèles d’évolution pré-biotique sont aujourd’hui disponibles. Marie-Christine Maurel («Les origines de la vie», Syros, 1994) parle même de « profusion expérimentale » de ces dernières années (voir aussi « L’évolution chimique et les origines de la vie » d’André Brack et François Raulin, Masson, 1991).


Plutôt étonnant quand on sait que les évolutionnistes refusent aujourd’hui de discuter des origines de la vie tellement les défaites ont été fréquentes dans ce domaine. Les hypothèses aujourd’hui proposées sont à saveur d’histoires de Père Noël : Une proto cellule (hein?) a jadis existé (croyez par la foi!), il y trois milliards d’années (ouf !) et a évolué (pouf !) en une cellule à ADN. Rien de tout cela n’est malheureusement observable ou testable. Il n’y a que de l’imaginaire.


Du côté rationnel et factuel, il y a beaucoup d’avancées : des preuves irréfutables sont venues corroborer ce que l’ensemble des biologistes avaient prédit : une cellule à ADN fonctionnerait avec un minimum de 100 gènes (chacun étant un programme informatique ultra spécialisé dont la moindre variation fait mourir la cellule). En faisant des tests sur la plus petite forme de vie sur Terre, M. genitalium, il a été confirmé en l’an 2000 que cette limite se situe finalement à près de 250 gènes. 1


Ce fait vient mettre fin à l’imagination d’une proto cellule jadis disparue qui aurait évolué des centaines et des milliers de fois passant de un gène, à deux gènes, … à 250 gènes. L’ADN (l’hyper molécule porteuse des gènes) nécessite l’action de dizaines de complexes enzymatiques extrêmement précis pour son déroulement, sa réplication, la traduction de son information (les gènes), … etc. Il s’avère que chacun de ces acteurs biologiques fondamentaux est justement encodé dans l’ADN, et c’est la raison pour laquelle il existe une frontière infranchissable de 250 gènes fondamentaux.


2

L’arbre de la vie : Pourquoi les manuels ne discutent-ils pas de l’explosion cambrienne, dans laquelle tous les groupes majeurs animaux apparaissent ensemble dans le registre fossile, pleinement formés, au lieu de se brancher sur un ancêtre commun, et donc contredisant l’arbre de la vie ?


Lecointre : Il s’agit typiquement d’une fausse objection.


Il n’est pas même question d’une objection ici, mais d’une constatation : celle que les évolutionnistes omettent de présenter l’ensemble global du registre fossile et de ses implications pour les origines. Ces derniers présentent uniquement des fragments de fossiles habilement choisis et interprétés très subjectivement. C’est là une pratique pernicieuse de sélection des données dont le but est de prouver une croyance. La science véritable nous appelle a regarder l’ensemble des données disponibles (et non 0,005%) afin de tirer, en deuxième lieu, des conclusions le plus objectives possible. Or, il existe des millions de fossiles répertoriés aujourd’hui et le portail global du registre fossile est celui qui colle à la théorie de la création c’est-à-dire : apparition soudaine et simultanée des groupes d’animaux. Feu S.J. Gould, paléontologue :

« L’extrême rareté des formes de transition est le secret de fabrique de la paléontologie… L’historique de la plupart des espèces fossiles comprend deux caractéristiques allant à l’encontre du gradualisme :
  1. La fixité. La plupart des espèces ne démontrent aucun changement de direction tout au long de leur durée sur terre. Dans le registre fossile, leur apparence est à peu près la même à leur disparition; les changements morphologiques sont habituellement limités et sans direction.

  2. L’apparition soudaine. Peu importe la zone locale, les espèces n’apparaissent pas graduellement, à la suite de la transformation constante de leurs ancêtres; elles apparaissent plutôt tout d’un coup et « complètement formées » Natural History 86:14 (1977)

Lecointre : Ce n’est pas parce que les groupes apparaissent subitement, simultanément et «pleinement formés» que cela récuse la notion d’ancêtre commun.


Cela appuie du moins la théorie créationniste en confirmant sa prédiction centrale. D’autre part, l’idée de gradualisme (prédiction du modèle évolutionniste) paraît maintenant être totalement réfutée.


Lecointre : Il n’y a pas de raison particulière de se focaliser sur l’explosion cambrienne, une époque de diversification majeure des lignées animales.


J’ose rappeler que l’explosion cambrienne est acclamée par les paléontologues comme le plus spectaculaire évènement paléontologique. Environ 35 phylums apparaissent très abruptement dans le registre fossile sans prédécesseurs dans les strates avoisinantes. Si on vous avait demandé de tracer un registre fossile correspondant à une création, il correspondrait très précisément à cela. Voilà déjà deux raisons particulières M. Lecointre.


Aussi, je trouve que « l’apparition » de tous les groupes majeurs d’animaux (arthropodes, mollusques, vertébrés …) est plutôt intéressante relativement à la question des origines. Je trouve ce phénomène plutôt central à la question des origines. Il m’apparaît que focaliser sur un morceau de crâne ou de mâchoire est beaucoup moins pertinent. Mais chacun est libre d’en juger.


3

L’homologie : Pourquoi les manuels définissent-ils l’homologie comme une similarité due à une ascendance commune, puis déclarent que les homologies sont les preuves de l’ascendance commune, un argument circulaire déguisé comme une preuve scientifique ?


Lecointre : Chez Wells il y a incompréhension totale (ou travestissement) de la façon dont les scientifiques utilisent la notion d’homologie.


Je pense que M. Lecointre comment une grave erreur de jugement ici. M. Wells est un spécialiste en biologie et particulièrement sur la question des origines. Il a étudié profondément « l’argument » des homologies. Son ouvrage regorge de références et d’exemples à ce sujet. Il n’y a qu’un désaccord sur le point de l’homologie ; M. Lecointre l’interprète gratuitement comme un manque de connaissance.


Lecointre : Une hypothèse d’homologie est un pari. Initialement, à partir de structures qui se ressemblent, on fait le pari qu’elles sont héritées d’un ancêtre commun (homologie primaire), mais on peut perdre ce pari.


Déjà ici, la notion d’ancêtre commun est purement philosophique et non factuelle, ni testable. Faire un pari sur une chose que vous ne pourrez jamais tester vous paraît-il pertinent ?


Lecointre : On fait ce pari sur des dizaines, voire des centaines de caractères. L’exercice décisif, c’est la construction de l’arbre qui va maximiser la cohérence entre ces multiples caractères.


Voilà. Puisque le mécanisme de validation est subjectivement basé sur l’évolution elle-même (la « construction de l’arbre »), on conclut avec raison que l’évolution valide l’évolution et rien ici n’est factuel. C’est un raisonnement circulaire.


Lecointre : Dans le premier cas, l’homologie sera dite confirmée (homologie secondaire). Ces homologies deviennent alors des arguments en faveur de l’apparentement exclusif des espèces qui les portent.


Traduit : Quand je gagne (et c’est très subjectivement que j’ai déterminé ce gain), je vante le résultat comme un argument. Quand je perds, je fais quoi ?


4

Les embryons des vertébrés : Pourquoi les manuels utilisent-ils des dessins montrant la ressemblance des embryons de vertébrés comme une preuve de leur ascendance commune, même si les biologistes savent depuis un siècle qu’ils ne se ressemblent pas plus à ces stades embryonnaires qu’au stade adulte, et que les dessins ont été truqués ?


Lecointre : Ici Wells utilise un accident de l’histoire des sciences.


M. Lecointre va démontrer ici un des plus bels exercices de malhonnêteté que vous aurez pu voir. M. Lecointre qualifie « d’accident » une fraude aussi dégoutante que flagrante qui a été recyclée au profit de la propagande évolutionniste durant 120 années.


Lecointre : Haeckel a produit des dessins d’embryons pas tout à fait conformes à la réalité.

Ce propos est un mensonge véritable et probablement volontaire compte tenu des compétences scientifiques de M. Lecointre. Voici ce que déclare Michael Richardson, professeur d’anatomie et de biologie : «Les dessins d’Haeckel contiennent tant d’erreurs qu’il ne s’est certainement pas contenté de reproduire de vrais embryons. »2


Stephen Jay Gould déclarait en mars 2003 :

«Nous avons le droit, je pense, d’être aussi surpris qu’embarrassés par ce siècle de recyclage insensé, qui a mené à la persistance de ces esquisses en grand nombre, si ce n’est pas en majorité, dans les manuels scolaires modernes.»

Mais selon M. Lecointre : « Haeckel a produit des dessins d’embryons pas tout à fait conformes à la réalité. »


Premièrement, il aurait été étonnant que Haeckel ait pu faire des dessins conformes à la réalité compte tenu que son ouvrage a été publié en 1874. Ensuite, lorsque l’on regarde les embryons de vertébrés publiés par Haeckel, on remarque rapidement que les embryons au stade primaire (que se soit pour l’homme ou pour la tortue) sont représentés par un même dessin, recopié 8 fois. À l’époque de Haeckel, on savait déjà distinguer dès le second jour un embryon de poule d’un embryon de canard. On savait aussi qu’il y a des différences magistrales dans la forme et la grosseur des embryons des différentes espèces de vertébrés. D’ailleurs, les dessins de Haeckel ont été reconnus comme faux par les embryologistes de l’époque, et ce, dès la publication des « travaux » de Haeckel. Mais cela n’a pas été suffisant pour empêcher les croyants évolutionnistes de recycler la fraude de Haeckel. Ce n’est qu’en 1998 qu’un article explicite a démontré l’aberration derrière l’utilisation des dessins de Haeckel pour représenter l’embryogenèse des vertébrés.

Alors que M. Lecointre s’offusque que M. Wells « utilise » cette histoire et démontre que des ouvrages en l’an 2000 utilisent encore les dessins de Haeckel pour « prouver » l’évolution, Michael Richardson déclare que :

« Haeckel a donné une vision fausse du développement embryonnaire, mais sa supercherie va plus loin. Les dessins d’Haeckel contiennent tant d’erreurs qu’il ne s’est certainement pas contenté de reproduire de vrais embryons. Par exemple, tous les embryons qu’il a dessinés sur la ligne supérieure de la planche reproduite sur la figure 2 sont dépourvus de membres et de nageoires, tandis que ces structures sont bel et bien présentes sur les embryons au stade dessiné. Les embryons précoces ne sont pas les seuls erronés : le poisson le plus âgé a quatre branchies, au lieu de cinq en réalité, il a le museau d’un mammifère et surtout, il a les nageoires d’un poisson d’une autre espèce. C’est un poisson-puzzle dont les pièces proviennent d’espèces différentes. »

Ce n’est simplement pas tout à fait conforme selon M. Lecointre …


Pause humoristique :

« On doit notre bouche à celle des deutérostomiens apparus voici 580 millions d’années, notre crâne aux premiers craniates d’il y a 500 millions d’années, nos doigts aux premiers tétrapodes d’il y a 370 millions d’années, et notre pouce opposable aux premiers primates d’il y a 65 millions d’années. » M. Lecointre


Allons au point 5, si vous avez repris votre souffle.


5

Archéoptéryx : Pourquoi les manuels présentent-ils ce fossile comme le chaînon manquant entre les dinosaures et les oiseaux modernes, même si les oiseaux modernes ne descendent pas de lui, et que leurs ancêtres supposés n’apparaîtront pas avant des millions d’années après lui ?


Lecointre : Wells cherche l’ancêtre dans le cadre d’une philosophie essentialiste. Archéoptéryx est groupe-frère des oiseaux modernes ; il n’en est pas l’ancêtre pour des raisons méthodologiques : la phylogénie n’identifie pas des ancêtres, mais seulement des degrés d’apparentement.


Évidemment, nous nous rappellerons que c’est facile (et commun chez les évolutionnistes) de modifier les « prédictions » de la théorie une fois que les faits paléontologiques s’accumulent à l’encontre de cette théorie. C’est un peu comme tous les supposés fragments de fossile « homme-singe » qui, au fil de l’accumulation des études, sont toujours reclassifiés comme des espèces « cousines » de l’homme moderne plutôt qu’en tant que transition homme-singe.


Bref, le conte selon lequel les oiseaux sont le résultat de la transformation des dinosaures est farfelu, comme Alan Feduccia le note :

« Comment les oiseaux pourraient-ils être issus de lourds reptiles bipèdes et terrestres ayant un corps profond, une queue-balancier et des membres avants très courts? demande-t-il. Sur le plan biophysique, c’est impossible. » Jurassic Birds Challenges Origins Theories » Geotimes, vol.41 (January 1996), pp.7-8.
« Il m’a même semblé clair que National Geographic n’était intéressé en rien d’autre que la promotion du dogme selon lequel les oiseaux sont des dérivés des dinosaures. » « L’idée des dinosaures plumés et l’origine théropode des oiseaux est promue activement par un cadre de scientifiques zélés qui agissent en concert avec certains éditeurs chez Nature et National Geographic, qui sont eux-mêmes devenus des prosélytes biaisés et engagés de la croyance. » Storrs L. Olson Curateur d’oiseaux au Musée National de l’histoire naturelle de l’institution Smithsonian, à Washington, D. C. : 1er novembre 1999.

6

La phalène du bouleau : Pourquoi les manuels scolaires utilisent-ils les photographies de phalènes des bouleaux camouflées sur des troncs d’arbres comme preuve de la sélection naturelle lorsque les biologistes savent depuis les années 1980 que normalement les phalènes ne résident pas sur les troncs, et que toutes les photographies ont été truquées ?


Lecointre : Les photographies ne constituent pas les données scientifiques de base relatives à cette question.


Par contre, elles constituent une image de propagande. En effet, les évolutionnistes recopient des bêtises depuis des décennies. La fraude de Haeckel et maintenant celle des travaux sur la phalène de bouleau. L’Homme de Piltdown a été pendant 40 ans au plus grand musée de l’époque, sous les yeux des plus grands paléontologues de l’époque et pourtant, ce pauvre petit morceau de crâne frauduleusement modifié à suffit à alimenter la croyance évolutionniste dans le monde scientifique jusqu’en 1940. La phalène de bouleau est un autre exemple de recyclage insensé qui démontre l’aveuglement des évolutionnistes.


Lecointre : Les travaux décisifs de l’équipe de B. Kettlewell ont été réalisés bien après qu’on ait remarqué que les formes noires de ce papillon avaient déjà une fréquence de 98% dans les régions industrielles de l’Angleterre (et ceci dès 1898), tandis que les formes blanches typiques demeuraient à une fréquence de 100% en zone rurale non polluée.


Trois points importants :

  1. La phalène de bouleau est un exemple de sélection naturelle. Personne ne le nie. La distribution des allèles a changé dans les régions polluées.

  2. La sélection naturelle ne constitue pas une évolution, bien au contraire. Il existait, bien avant la pression sélective, des papillons des deux couleurs. Aucun nouveau caractère morphologique n’est apparu, aucun nouveau gène. Seule une possible réduction de la diversité génétique en résulte (ce qui est exactement le contraire d’une évolution).

  3. Les phalènes ont été épinglées sur les troncs pour faire croire que la pression sélective était causée par la prédation alors qu’en réalité la phalène ne demeure pas sur les troncs d’arbres.


7

Les pinsons de Darwin : Pourquoi les manuels clament-ils que le changement des becs des pinsons des Galápagos durant les sécheresses peut expliquer l’origine des espèces par la sélection naturelle, même si ces changements sont réversibles après la sécheresse, et qu’aucune évolution n’a eu lieu ?


Lecointre : L’objection est ici de mauvaise foi : le modèle «pinson» illustre l’initiation du changement dans des populations. Les études montrent que l’aspect physique des espèces change avec les modifications de l’environnement, et changent du même coup la survie et le succès reproducteur des espèces, et ceci dans une période de temps plus courte que ce que l’on pensait.


Le problème est toujours le même : l’évolution et la sélection naturelle sont sans aucun lien direct. Il y a une diversité préexistante dans le monde vivant. Lorsqu’une pression sélective se produit, une partie de la population survit mieux et il n’en résulte rien de plus. Nous arrivons à une réduction de la diversité génétique ou à des extinctions d’espèces. Jamais il n’en résulte de nouveaux caractères morphologiques. Prenons l’exemple d’« évolution » (il s’agit en fait de sélection naturelle) le plus popularisé : la résistance des bactéries aux antibiotiques. Que se passe-t-il vraiment ?

Certains cas de résistances émergent lorsque la bactérie subit des mutations génétiques. Un cas particulier est celui où une mutation provoque un dysfonctionnement des canaux de la membrane bactérienne. Ainsi, les molécules antibiotiques ne peuvent plus pénétrer la bactérie pour atteindre les protéines cibles. Dans d’autres cas, c’est la structure de la protéine cible qui change, ainsi la molécule antibiotique ne se fixe plus à sa cible. Le résultat : une bactérie dont le nouvel handicap déjoue l’antibiotique.


Il est important de réaliser que la bactérie ne développe pas un mécanisme de résistance, comme les évolutionnistes voudraient qu’on le croie. Elle développe un dysfonctionnement qui est à son avantage dans les circonstances. Elle n’a aucune fonction additionnelle ou organite additionnel comme l’évolution le prédit. Pour qu’une bactérie « évolue » et devienne éventuellement une algue, un poisson, une grenouille, … il faut d’énormes quantités d’informations génétiques additionnelles. La biologie nous indique que les êtres vivants se défendent rigoureusement contre des variations ou augmentations aléatoires d’informations génétiques et que les rares cas de mutations « bénéfiques » observés ne sont pas des ajouts d’informations mais un changement dans une fonction déjà existante qui s’avère, dans les circonstances, bénéfique. Cela ne signifie pas qu’à plus long terme le changement est réellement bénéfique (comme dans l’exemple, la perte de perméabilité de la membrane bactérienne).


8

Les mouches mutantes : Pourquoi les manuels utilisent-ils les drosophiles avec une paire d’ailes supplémentaires comme la preuve que les mutations dans l’ADN peuvent fournir le carburant de l’évolution, même si ces ailes supplémentaires n’ont pas de muscles et que ces mutants sont incapables de vivre en dehors du laboratoire ?


Lecointre : Le modèle montre juste que de petits changements génétiques peuvent engendrer des modifications spectaculaires du corps.


L’exemple de la drosophile est un pur exemple de propagande mensongère. L’image de la mouche à quatre ailes donne l’impression que les mouches peuvent, grâce à des mutations génétiques, acquérir facilement une autre forme ou évoluer. Quelques points méritent d’être mentionnés ici :

  1. Ce n’est pas un changement spectaculaire que de copier-coller une structure préexistante d’un système. La deuxième paire d’ailes est produite exactement par le même gène que la paire d’ailes régulière. Il n’y a aucune nouvelle information génétique, donc aucune évolution ni rien de « spectaculaire » ;

  2. Trois mutations génétiques simultanées et dirigées par les chercheurs ont été nécessaires pour obtenir le résultat. Les mutations n’avaient pas le caractère aléatoire décrit dans le mécanisme d’évolution ;

  3. La paire d’ailes additionnelle est non fonctionnelle parce que les muscles nécessaires au battement d’ailes sont manquants sur le troisième segment. De plus, les mâles qui subissent ces trois mutations ont beaucoup de difficulté à se reproduire et meurent très rapidement, même en laboratoire. Le vol de l’insecte est affecté négativement puisque le balancier est remplacé par une structure inactive et encombrante.

Bref, l’évolution prédit que des insectes sans ailes ont évolué et acquis les muscles, les ailes, le système nerveux, la synchronisation nécessaire au vol. L’exemple de la drosophile ne fournit rien comme preuve qui irait dans ce sens. Cette image ainsi que les autres constructions d’« arguments » semblables ne devraient donc pas être affichés comme des arguments de l’évolution.


9

Les origines humaines : Pourquoi utilise-t-on les dessins des artistes représentant des humains simiesques pour justifier les déclarations matérialistes selon lesquelles nous ne sommes que des animaux et que notre existence n’est qu’un accident, lorsque les experts de ces fossiles ne s’accordent même pas sur qui sont nos ancêtres et à quoi il ressemblaient ?


Lecointre : Les débats en paléontologie humaine sont des débats sur les relations de parenté des fossiles, entre spécialistes n’utilisant pas les mêmes méthodes d’analyse.


Le problème est plus profond. L’origine de l’homme à partir des singes est une idée qui a été propulsée par des fraudes, des manigances et des interprétations très spéculatives de fragments de fossiles. Nous avons mis tellement de temps à démontrer que les crânes et les morceaux de tibia, de dents ou de mandibules étaient soit faux, soit appartenant à des singes que l’idée s’est imprégnée solidement comme une vérité absolue, imperméable aux mises à jour, contradictions ou critiques.


Le fossile le plus complet est celui de Lucy, l’argument canon de la philosophie homme-singe. Pourtant, c’est un chimpanzé. Par contre, un genou trouvé à plusieurs kilomètres de Lucy prouveraient que cette dernière marchait debout ! À chacun de voir si cette hypothèse anodine suffit à prouver l’évolution, une théorie qui, rappelons-le, stipule qu’une bactérie s’est éventuellement transformée en être humain.


10

L’évolution, un fait ? : Pourquoi nous dit-on que la théorie darwinienne de l’évolution est un fait scientifique, même si beaucoup de ses affirmations sont fondées sur des représentations erronées des faits ?


Lecointre : Ici il y a un flou sous le mot «évolution» et une confusion dans les rapports entre faits et théorie (voir plus haut). Wells joue sur les deux confusions. Certes, l’évolution biologique est un fait, les industries agronomique et pharmaceutique feraient faillite si les êtres vivants dans la Nature étaient immuables.


Non, la Nature n’est pas immuable. Une certaine flexibilité existe via la diversité génétique. Le point capital est simplement que cette flexibilité existante et observable n’apporte aucun appui à la théorie de l’évolution. La flexibilité d’un caractère morphologique et l’apparition /origine de celui-ci n’ont rien à voir ensemble. Chez l’humain, par exemple, il y a des individus de différentes tailles, couleurs de peau, couleurs de cheveux etc … cette flexibilité à produire des êtres variables n’explique pas l’apparition des caractères. Même si les humains peuvent avoir des bras de longueurs différentes, son bras ne se transformera pas en aile. Le bras reste un bras avec sa fonction propre.


C’est donc dire que les évolutionnistes passent du coq à l’âne. Un exemple réel d’évolution serait un exemple où un insecte sans aile acquerrait (successivement) tous les gènes nécessaires pour produire le mécanisme du vol. De tels exemples n’ont jamais été présentés, et les tentatives comme celle de la drosophile à quatre ailes sont des arguments tordus et malhonnêtes.


Avec l’avancement de la génétique, on comprend davantage pourquoi de tels exemples ne viendront jamais. Les gènes (qui sont de véritables programmes) n’agissent pas individuellement : ils ont une influence les uns sur les autres. Des promoteurs se fixent sur l’ADN pour activer ou désactiver les gènes. Ceci signifie que l’ajout d’un nouveau gène fonctionnel sur l’ADN d’une espèce serait loin d’être suffisant pour avoir une « évolution ». Le gène devrait être reconnu et activé au bon moment. C’est donc dire que le reste de l’ADN devrait être reprogrammé pour « recevoir » ce gène et l’intégrer au plan global de construction de l’organisme vivant. Tout ceci, grâce à des mutations génétiques et des erreurs de corruptions aléatoires, alors que les cellules possèdent justement plusieurs systèmes de contrôles pour corriger ces mutations et erreurs!


CONCLUSION

Voilà quelques bonnes raisons de dire que l’évolution est vraiment une théorie en déclin et que sa crédibilité, souvent basée sur un argument de popularité, n’est que la cause d’une exclusivité médiatique et d’un mouvement de propagande et de censure de la critique.

L’analyse du texte de M. Lecointre démontre que celui-ci a produit des réfutations aussi gratuites que fausses. Il jette le blâme sur M. Wells et les créationnistes en général comme si leur opposition à l’évolution résultait d’une incompréhension de la théorie. Dans les faits, M. Lecointre est un exemple typique d’un évolutionniste qui aborde la question seulement en surface et se questionne rarement sur les mécanismes sous-jacents. C’est justement à ce niveau d’analyse que les conclusions peuvent se renverser tel que c’est le cas pour la résistance aux antibiotiques.


RÉFÉRENCES 1. Eugene V. Koonin , HOW MANY GENES CAN MAKE A CELL: The Minimal-Gene-Set Concept, Annual Review of Genomics and Human Genetics, Vol. 1: 99-116 (Sept 2000) 2. Michael Richardson, « Une fraude en embryologie » Pour la Science, no. 247, ( mai 1998) 3. Stephen Jay Gould, “Abscheulich! Atrocious!” Natural History (Mars 2000) pp. 42-49.

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